Mettre le MIN au centre de la Métropole
Le Grand Marché des Alpes, longtemps appelé MIN, pour Marché d’Intérêt National, a renforcé ses fondamentaux lors de ce mandat, il est temps maintenant de penser la suite, avec Salima Djidel-Brunat, Vice-présidente à la santé, la stratégie et la sécurité alimentaire.
Point central de la distribution de produits alimentaires locaux, nourrissant un bassin de vie de 650 000 personnes, le MIN est au cœur des enjeux des transitions. En effet, l’alimentation pèse près de 22% de l’empreinte carbone de notre consommation totale (pour un Français moyen), et pour 20% sur le budget des ménages. Enfin, il est reconnu que l’alimentation a un rôle clé pour être en bonne santé.
Avec les abattoirs, le Pôle Agroalimentaire et le PAIT, le MIN est donc un levier majeur de la Métropole au service des transitions justes et de l’initiation d’une démocratie alimentaire.
Le MIN accueille aujourd’hui la production de près de 250 producteurs locaux, des dizaines d’entreprises, et a assaini ses finances. Il a aussi plus de 60 ans, des bâtiments et outils de travail qui ne sont plus aux normes ou à la hauteur des besoins d’aujourd’hui. Il apparaît surdimensionné, compte tenu des évolutions de la vente en gros (les clients sont de plus en plus livrés directement).
Au menu de l’étude qui se lance cet été donc : interroger la place que pourrait avoir le MIN dans les 10 prochaines années, tant par l’espace qu’il occupe dans la ville que dans le soutien qu’il offre à une filière alimentaire structurante de l’économie du territoire et de la transition écologique.
L’axe majeur d’exploration est la diversification des activités. Depuis quelques années, on a pu y voir certains événements, comme la clôture de Grenoble Capitale Verte Européenne, la première Assemblée de l’Alimentation, ou encore des œuvres contemporaines comme Pléonexie. La logistique urbaine, en particulier pour garantir les derniers kilomètres, prend davantage d’ampleur. Enfin, le marché de gros, l’agro-alimentaire, voire la production transformation sont des pistes qui doivent être sérieusement étudiées.
Une approche complémentaire est celle de l’ouverture et de l’attractivité. Son architecture se reconnaît de loin et le MIN bénéficie d’une situation privilégiée, en proximité du quartier Flaubert en pleine rénovation urbaine. Les 5 hectares du MIN représentent une opportunité de faire de ce lieu un signal, un rendez-vous, voire un totem, pour accompagner le territoire et ses habitantes et habitants à transformer leur pratiques et cultures alimentaires, renforcer les actions en faveur du bien manger, développer de nouveaux goûts…
Et, quels que soient les scénarios à venir, il s’agira de prendre soin des travailleurs et travailleuses du MIN, en s’assurant que ce lieu soit aussi un outil de travail adapté.
Lancer cette étude prospective est la première pierre vers un MIN au services des transitions, de toutes les transitions, et pour toutes les habitantes et habitants du territoire.
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En chiffres
Plus de 60 ans d’existence
15 000 m² de marché de gros
CA de 1 million €