L’illumination du pylône de la Bastille indique la qualité de l’air aux habitant·es de la Métropole.

Depuis un mois, le pylône intermédiaire du téléphérique de la Bastille s’illumine tous les soirs pour indiquer la qualité de l’air de la métropole : de bleu pour « bon » à violet pour « extrêmement mauvais ».
L’ATMO (l’observatoire de la qualité de l’air dans notre région), la Ville de Grenoble, la Régie du téléphérique de la Bastille et Grenoble-Alpes Métropole se sont associés dans ce dispositif d’information sur la qualité de l’air dans l’espace public. Un moyen efficace de faciliter l’accès à l’information et de sensibiliser sur la pollution de l’air et ses impacts sur la santé humaine.
Une bonne qualité de l’air est définie par une faible concentration de polluants dans l’air : notamment les particules fines (PM) et les oxydes d’azotes (NOx). Ces derniers sont particulièrement néfastes pour la santé, en particulier celles des enfants (asthme, maladies cardio-vasculaires). Nous sommes toutes et tous touchés par ce phénomène. Les premières victimes sont néanmoins les populations précaires qui vivent près des zones de pollution en cœur urbain et proches des grands axes structurants. Ces zones de précarité conjuguent d’autres facteurs néfastes : elles disposent de moins d’espaces verts et de parcs permettant une exposition à un air pur.
Les secteurs du logement et du transport sont les premières sources d’émissions de polluants atmosphériques. Le chauffage, en particulier au bois, est responsable de 30% des oxydes d’azotes.
La Métropole a mis en place différentes actions pour améliorer la qualité de l’air : la prime air-bois mise en place en 2015 est une aide au changement d’appareil de chauffage non performant. Le développement des infrastructures cyclables programmé et mené entre 2014 et 2020, a permis un réel accroissement de l’usage du vélo très bénéfique pour la qualité de l’air. Enfin la Zone à Faibles Émissions (ZFE) qui interdit l’accès aux véhicules trop polluants au centre urbain permet une amélioration significative de la qualité de l’air. Pour ne pas doublement pénaliser les populations précaires, des aides et des dispositifs d’accompagnement ciblés seront mis en place pour aider à la transition vers des modes de déplacements moins polluants.
Les données ATMO nous permettent de constater que la concentration des polluants dans l’air grenoblois s’est bien améliorée ces dernières années. Cela reste insuffisant puisque la qualité de l’air de la Métropole est toujours inférieure aux niveaux recommandés par l’Organisation Mondiale de la Santé. Ce pylône, qui indique la qualité de l’air en temps réel est un outil visuel qui contribue à la compréhension et à l’appropriation par les habitant·es des enjeux liés à la pollution sur notre territoire.