Le groupe UMA, à la Métropole et dans ses communes, s’engage pour une alimentation de qualité et durable

Le droit à une alimentation de qualité, saine et équilibrée est reconnue par les Nations Unies et constitue un défi ambitieux dans le contexte sanitaire et climatique actuel. Les 49 communes de la Métropole à qui revient la gestion de la restauration scolaire nourrissent chaque jour des milliers d’élèves. Elles ont à cœur de relever le défi de l’alimentation de qualité et durable pour leurs enfants.

Les élu·es UMA s’engagent dans leurs municipalités respectives pour une alimentation de qualité dans les cantines avec toujours plus de produits locaux, de saison et issus de l’agriculture biologique. La plupart des mairies profitent de la proximité de notre territoire avec le monde agricole pour développer les circuits courts et fournir des produits locaux aux enfants. C’est le cas de Vizille et Eybens qui ont un cahier des charges strict concernant la qualité des repas : entre 20 et 30% de produits issus de l’agriculture biologique et 70% de produits locaux. Afin de garantir l’accès à des plats de qualité pour tous les élèves, les communes doivent conserver le contrôle sur l’intégralité de la chaîne de restauration scolaire : de l’approvisionnement à la production des repas sur place dans des cuisines centrales.

Moins de viande dans les cantines scolaires : pour la santé publique et l’environnement

Certaines communes comme Champagnier, Échirolles, Grenoble, Saint-Egrève et Saint-Martin d’Hères ont même mis en place un ou deux menus végétariens par semaine dans leurs cantines. Une transition alimentaire est en effet indispensable pour que chacun puisse se nourrir convenablement à l’avenir. La réduction de la viande dans nos assiettes est une étape nécessaire à cette transition. De plus, selon l’avis des spécialistes, une alimentation qui comporte moins de viande est bénéfique pour la santé de nos enfants. Cette transition alimentaire ne doit cependant pas se faire au détriment des plus démuni·es : les élu·es UMA s’engagent à ce que les tarifs des menus scolaires soient systématiquement accessibles à toutes et tous afin que l’accès à ce repas quotidien équilibré ne soit pas un luxe mais un droit pour chaque enfant.

Comme le rappelle Salima Djidel-Brunat, Vice-Présidente UMA à la santé, la stratégie et la sécurité alimentaire : « Aujourd’hui, la quantité de viande mangée par les enfants couvre parfois jusqu’à quatre fois les recommandations des nutritionnistes de l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail). Nous avons aussi un rôle en tant que puissance publique locale de répondre à ces enjeux de santé publique et environnementaux ».

Malgré la loi EGALIM qui impose l’instauration d’un menu végétarien par semaine dans la restauration scolaire depuis 2019, les produits issus de l’élevage sont toujours très présents dans les assiettes de nos enfants. Ceci induit un réel risque sur leur santé (obésité, maladies cardio-vasculaires), notamment pour les familles les plus modestes qui sont celles qui mangent le plus de viande et de piètre qualité. La végétalisation de notre alimentation est en outre un passage obligé pour réduire notre empreinte carbone. De plus, la réduction de la viande dans nos cantines pose la question de l’élevage industriel et de la condition animale : près de 3 millions d’animaux sont abattus dans les abattoirs en France. L’ONG Greenpeace a d’ailleurs publié un rapport en 2019 qui dénonce l’influence des lobbies de la viande et des filières laitières sur les contenus des assiettes de nos cantines scolaires[1].

La réduction de la consommation de viande dans les cantines scolaires permet aussi aux collectivités de faire des économies financières. Cette baisse du budget viande dans l’alimentation scolaire donne une marge suffisante aux communes pour qu’elles absorbent la hausse des prix alimentaires sans que les familles ne subissent cette crise du coût de la vie.

L’objectif de toutes ces mesures politiques n’est donc pas d’imposer un modèle végétarien pour les enfants, mais d’améliorer leur santé et l’impact environnemental de leur alimentation en réduisant sa part carnée.

Grenoble pionnière de la transition alimentaire des cantines

C’est sur la base de ces réflexions que la Ville de Grenoble a décidé de franchir un nouveau cap dans la transition alimentaire. En plus de proposer des repas de qualité à ses élèves avec plus de 65% de produits bio et locaux et le bannissement de la viande industrielle des assiettes, les repas végétariens sont la norme depuis la rentrée scolaire 2022. Ainsi, excepté les deux jours par semaine où le menu est 100% végétarien, les enfants auront par défaut un repas végétarien avec systématiquement la possibilité de choisir l’option poisson ou viande proposée.

Cette transition dans le domaine de l’alimentation scolaire est un long processus, engagé depuis plusieurs années et qui a nécessité une adaptation de tous les services communaux. Les agents ont reçu des formations à une cuisine plus végétale et la cuisine centrale a été réorganisée. L’enjeu de la transition alimentaire vaut largement tous ces efforts.


[1] L. Ducos, Greenpeace France, Cantines scolaires : les lobbies continuent de défendre leur bifteck, novembre 2019, https://cdn.greenpeace.fr/site/uploads/2017/12/Copie-de-REDAC-ARTICLE-LOBBIES-GEMRCN2.pdf